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Du HEROS à l'ANTI-HEROS

Un peu d'histoire...

Ulysse, Odyssée, Homère

Enée, Enée fuyant Troie, Botani

Le Roi Arthur

Le chevalier Lancelot, Lancelot ou Le Chevalier à la charrette, Chrétien de Troyes

Gargantua,

 Le repas de Gargantua, Gustave Doré

Don Quichotte,

 Don Quichotte et les Moulins, Henri Einsenberg

La princesse de Clèves,

 L'aveu, Pierre Gustave Eugène

Bel-Ami, Rolla ou le premier monsieur venu, Henri Gervex

L'Etranger, Michel Alet

  • homme au centre des préoccupations (Humanisme)

  • mportance de la naissance renforcée sans remettre en cause la volonté des Dieux : héros aristocratique.

  • homme idéal ayant une aptitude d'apprentissage d'exception, capable de tout accomplir car doté de facultés extraordinaires  

  • ne se bat plus pour sauver son peuple et ayant le poids du destin tragique mais se bat pour un objet qui donne lieu à une quête

(le Graal par exemple est l'objet de conquete de la Table Ronde).

(Gargantua héros éponyme du roman de François Rabelais XVIᵉ ).

LE HÉROS ROMAIN (Rome antique)

LE HÉROS ANTIQUE

(VIIIᵉ siècle av J.-C.)

LE HÉROS MÉDIÉVAL

(Moyen Age)

  • considéré comme un demi-dieu ou un homme divinisé 

(Ulysse dans l'Odyssée d'Homère, VIIIᵉ siècle av. J.-C).

  • guerrier : doit montrer sa force physique grâce Ã  ses armes, sa force mentale et son ingionisité.

  • homme idéal, miroir de la société antique au moyen de ses qualités militaires, son pouvoir en politique, son courage, sa vaillance.

  • victime de l'humeur des dieux qui vont systématiquement avoir la volonté de perturber sa quête dans le but de le conduire à un destin tragique.

  • passage du héros guérrier au héros chevaleresque : ses histoires sont tirés de contes de fées.

  • poursuit une quête avec courage et témérité en engendrant des exploits épiques avec pouralliés : une force physique et spirituelle.

  • est désormais courtois (au IVᵉ, l'amour n'était pas le centre des préoccupations du héros) le héros merveilleux fait exprime son amour avec courage et fidélité.

(Le chevalier LancelotLancelot ou Le Chevalier à la charrette de Chrétien de Troyes XIIᵉ )

LE HÉROS DE LA RENAISSANCE 

(XV-XVIIᵉ siècle)

  • représentant du citoyen romain accompli :

  • contribue au bon développement de l'Histoire romaine en participant à la vie politique et militaire.

  • homme qui unit les citoyens entre eux en intervenant dans leurs destin = guide

  • doit servir sa ville : en donnant une progéniture (des descendants) pour servir dans l'armée.

LE HÉROS "MODERNE"

(XVIIᵉ siècle)

LE HEROS BAROQUE ET CLASSIQUE

(XVI-XVIIᵉ siècle)

  • ne remet pas en cause l'hérotisation 

  • vu comme un chef de guerre, un pacificateur

  • sa valeur est soumise au divin et à ses passions mais donne surtout de l'importance à la naissance 

  • distinguent par leurs vertus chrétiennes en harmonie (les 7 vertus classiques)

  • mais vivent des passions tumultueuses qu'exigent les intrigues romanesques.

    Ainsi, malgré son amour pour le duc de Nemours, sujet du roman de Mme de La Fayette (1678), La Princesse de Clèves reste fidèle à son époux et Ã  ses valeurs.

 

  • personnage masculin, vaillant à l'obsession aristocratique : être le meilleur en prouvant sa valeur.

  • au service des Dieux : se rapproche du modèle divin.

  • agit de manière exceptionnelle et héroïque : la chevalerie

  • les Saints font aussi figure d'héros : vaillance et expériences héroïques au service du bien.

- le saint : humble

- le chevalier : glorieux

- le roi devient un héros : vertus chevaleresques et chértiennes

LE HÉROS MERVEILLEUX

(Moyen Age)

LE HEROS ROMANTIQUE

(XIXᵉ siècle)

LE HÉROS RÉALISTE 

(XIXᵉ siècle)

L'ANTI-HÉROS

  • le destin du héros devient individuel a une appartenance sociale bien marquée, mais son destin devient individuel. Ce chevalier, nourri de lectures héroïques et guidé par sa folie, vit de multiples aventures, confondant littérature, rêve et réalité. Même s'il Ã©choue dans ses conquêtes, il tire sa grandeur et de ses ambitions élevées.

(Don Quichotte parodie un idéal chevaleresque. Ce héros espagnol d'un roman de Cervantès 1605)

  • est héros avant tout plutôt qu’un archétype : détient sa propre histoire et psychologie 

  • refus du monde qui l’entoure, révolte contre les normes de la bourgeoisie : se réfugie dans son monde (errance dans un monde irréel)

  • caractérisé par l’ennui, la sensibilité, l’exaltation des passions, la mélancolie d'un idéal (courant des Lumières)

  • vie de débauche : drogue, alcool et histoires sans lendemain

  • révolté, il est envahit d’un sentiment d’injustice d'ordre sociale

  • agit peu et privilégie l’introspection (réflexion sur soi-même : s’interroge sur son adaptation dans la société et sur ses amours tourmentés

  • souvent lié à l’absence de coexistence entre idéal-société fin tragique


Lorenzo, protagoniste de Lorenzaccio de Musset
Jean Valjean dans Les Misérables de Victor Hugo​

  • objectif : se faire un nom dans la société, arriviste, opportuniste :

  • séduction des femmes, recourt à l’hypocrisie et manipulation d'amis puissants pour arriver à ses fins qui servent de tramplin 

  • défenseur de la liberté individuelle, a recours au cynisme (reflet de la société dans lequel il vit)
     

Bel-Ami, Maupassant : arriviste, il utilise ses atouts physiques et les belles paroles pour manipuler son entourage et s'élever dans la société.

 

  • souvent enfermé dans sa condition familiale et sociale : peu de maîtrise sur son destin.

  • s'engage et lutte contre ou en faveur d'une cause, mais est souvent incapable d'arriver à leur objectif (Le portrait de Dorian Gray (1890) d'Oscar Wilde

  • côtoie des vices telles que la banalité, la lâcheté 

  • est prisonnié des tourments d'une histoire chaotique

  • face à l'impuissance, l'anti-héros cherche Ã  se révolter 

  • en décalage avec la société 

  • absence de caractéristiques idéales (force, beauté etc.)  
     

Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo, Quasimodo, d'apparence disgracieuse, est en réalité un être sensible et intelligent.

L'Etranger, Camus : passif, Meursault est insensible et en discordance avec la réalité (il tue de sang-froid)


 

 

 

EN DEFINITIVE, LE HEROS  FAIT PLACE AU COURS DE L'HISTOIRE A L'ANTI-HEROS.

 

 

Depuis toujours, l'homme cherche un idéal de lui-même. Cependant, les moeurs changent et l'image idéale de l'homme avec. C'est à travers le héros  que les hommes cherchent à s'identifier et se rapprocher. Les hommes content entre eux des histoires mettant en scène des héros preux et courageux qui servent de modèles auprès de la société et ce, depuis des millénaires. Encore aujourd'hui le héros fait partie de notre quotidien (bande-dessinée, cinéma, jeux vidéos, pompiers...). Mais depuis quelques siècles, le héros n'est plus seulement une figure lisse et parfaite, il est devenue plus réaliste, il a des qualités mais aussi des défauts. 

 

A chaque siècle son modèle, propre aux valeurs rattachées à sa période historique/culturelle...

 

Au contraire des récits plus classiques de l'Antiquité ou encore de l'ère médiévale, nous assistons au XXe siècle Ã  la consolidation de la figure du anti-héros. Son origine plus ou moins lointaine peut être provenir du Romantisme, bien qu'il y ait des anti-héros dans la littérature de l'Antiquité. Cette figure anti-héroïque n'a plus comme objectif un bien commun (comme Superman) et cède facilement à des dérives marginales. C'est alors d'une moralité assez douteuse qu'il n'hésitera pas à enfreindre la loi, jusqu'à commettre l'irréparable (un crime), au service d'un intérêt personnel. C'est le cas de Meursault dans L'Etranger de A. Camus.

 

Aujourd'hui, l'anti-héros n'a plus rien du héros traditionnel.

©L'Anti-Héros by Louise V. & Philippine G. created with Wix.com.

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